Nouveaux métiers

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 mars 2012

Développement des maladies chroniques, complexification des parcours de soins conjuguée à une diminution de la durée d’hospitalisation, essor de la prévention, pénurie de professionnels, crise des vocations, déserts médicaux, évolution du profil des bénéficiaires d’aides sociales, baisse des moyens : à nouveaux besoins, nouveaux métiers ? questionne Audrey Minart, dans un dossier de la Gazette Santé-Social. Mais comment faire correspondre les compétences des professionnels à ces nouveaux besoins ? Les approches divergent. « Il est difficile de réformer, au risque de provoquer un réflexe corporatiste », résume le sociologue François Chobeaux. Au lieu de créer des nouveaux métiers, il suggère plutôt « de s’intéresser à des fonctions qui pourraient naître à la périphérie de métiers existants ».

Dans un rapport de janvier 2011, le député UMP Laurent Hénart, le professeur de médecine Yvon Berland et la coordinatrice des soins à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris insistaient sur la rigidité du système sanitaire français et le cloisonnement des métiers, qui compliquent leur nécessaire adaptation aux besoins de la population. Dans un secteur se caractérisant par l’absence de professions reconnues au niveau master, ils préconisaient le développement de métiers intermédiaires, entre les trois ans d’études généralement requis pour les formations d’auxiliaires médicaux et les neuf à dix ans d’études médicales, en conseillant de s’appuyer sur les « métiers socles » existants : le principe est de raisonner en termes d’évolution de carrière, afin d’accroître l’attractivité des filières, tout évitant une multiplication inutile du nombre de professionnels intervenant auprès du patient. 

La Gazette Santé-Social, mars 2012.