Nous sommes nous-mêmes
Échos d'ailleurs
Richard Taylor s’insurge : « Mettre une étiquette (label) médicalement précise et socialement acceptable sur une maladie est une question pour les médecins, qui les empêche peut-être de dormir. En fait, pour nous, cela n’a pas réellement d’importance que l’on appelle par tel ou tel terme notre syndrome, notre collection de comportements atypiques. Ce qui est important, c’est comment nous avons décidé de réagir émotionnellement aux mots que nous prononçons nous-mêmes, d’y penser et d’en parler. Nous devons constamment nous rappeler cela, nous-mêmes et chacun d’entre nous. Nous avons besoin de rendre chacun capable (enable) d’être lui-même ou elle-même, de se comprendre, d’aimer et de se sentir aimé. La communauté médicale, la société, la culture, l’histoire tentent de nous convaincre de qui nous sommes ou ne sommes pas. Nous sommes nous-mêmes, et nous devons être l’intégralité de nous-mêmes : nous sommes aussi une personne avec la maladie d’Alzheimer qui aime, qui a des besoins, qui vit avec ses aidants.
Alzheimer’s From the Inside Out Newsletter n°17, juillet 2009.