Non-recours à l’aide personnalisée à l’autonomie
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Le non recours porte essentiellement sur l’aide personnalisée à l’autonomie (APA), précise Catherine Chauveaud : 20% des personnes considérées comme dépendantes (selon les critères de l’enquête HID – Handicap, incapacité, dépendance de l’INSEE) ne bénéficient pas de l’APA. Elle constate aussi une sous-consommation des plans d’aide. « Ce phénomène s’explique pour beaucoup par le trop fréquent turn-over [rotation] des intervenants, qui conduisent les personnes âgées et les proches à se débrouiller autrement. La qualité des relations entre fortement en ligne de compte. Cela pose la question des attentes qu’il faut écouter pour que les personnes âgées se sentent suffisamment respectées. Il y a ensuite le problème de la méconnaissance des droits et celle de l’accès aux prestations et services, à l’heure du numérique. La dématérialisation a été menée de manière très précipitée par les organismes émetteurs de prestations sociales. Elle risque de générer un non-recours massif si des modes d’accompagnement des publics ne sont pas rapidement mis en place. D’une façon générale, plus les personnes vivent des situations de solitude avec peu de soutien, plus elles sont exposées au risque de non-recours. » Catherine Chauveaud conseille « d’être vigilant au décès d’un conjoint, à une hospitalisation, à des demandes d’aide d’urgence. Dans toutes ces périodes particulières dans la vie des personnes âgées, il convient que les acteurs qui les accompagnent ou qui les entourent soient particulièrement mobilisés, car c’est dans ces moments que des situations de non-recours peuvent naître et s’installer durablement. »
Journal du domicile, novembre 2016. Warin P (coord.). L’action, au local, sur le non-recours. Radioscopie des initiatives des collectivités locales. Rapport final. Odenore-Pacte-Floralis. Novembre 2016. 153 p. http://odenore.msh-alpes.fr/documents/rapport_final_-_odenore_-_novembre_2016.pdf (texte intégral).