Non, la maladie d'Alzheimer n'est pas un mythe

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 janvier 2010

Birgitta Martensson, directrice de l’association Alzheimer Suisse, conteste la thèse du Mythe Alzheimer, titre du livre Peter de Whitehouse et Daniel George, traduit par des neuropsychologues de l’Université de Genève : « il est irresponsable d’invoquer les résultats encore modestes de la recherche sur cette maladie pour postuler le caractère non scientifique de la recherche et appeler à y renoncer ». Pour Alzheimer Suisse, « les personnes atteintes de démence doivent avoir le même droit au traitement, aux soins et à la prise en charge que tous les autres malades. Dans le débat autour de la nouvelle loi sur le financement des soins, on a vu que la manière de définir la maladie n’est pas seulement une question théorique. La proposition initiale du Conseil fédéral prévoyait de faire la distinction entre les besoins de soins nécessités par une maladie et par le grand âge. Ces derniers devaient être exclus de l’assurance de base, autrement dit ne pas être pris en charge par la caisse maladie. Des propos de ce type risquent de refaire surface dans le débat sur les coûts de la santé. Ainsi, non seulement pour des raisons médicales évidentes, mais aussi pour des raisons sociales, il est d’autant plus important que la maladie Alzheimer soit reconnue comme une maladie et non pas comme un phénomène de vieillesse ». Pour Birgitta Martensson, La Suisse a aussi besoin d’une stratégie Alzheimer nationale. Elle demande que « des conditions nécessaires soient créées pour permettre aux personnes atteintes de démence de vivre le plus longtemps possible à la maison. Il faut assurer un diagnostic précoce, une offre élargie de thérapies adéquates et la disponibilité de soins et de prise en charge adaptés aux besoins et à des prix acceptables. Les proches soignants doivent disposer d’aide et de soutien et il est nécessaire que l’on stimule leurs propres capacités à faire face à la maladie ».

www.amge.ch, 25 janvier 2010.