Non diagnostic

Recherche

Date de rédaction :
01 janvier 2010

Claudine Berr et ses collègues, de l’unité Inserm U888 de l’Université de Montpellier, passent en revue les aspects méthodologiques de l’épidémiologie de la maladie d’Alzheimer. Une des difficultés majeures provient de la définition du syndrome démentiel (ensemble des signes) et du diagnostic de la maladie. Certaines personnes sont déclarées en affection de longue durée (ALD15) au terme d’un parcours comprenant la détection des symptômes (signes) cognitifs ou comportementaux à travers les plaintes relatives aux symptômes, la consultation d’un médecin, la suspicion de maladie démentielle, l’établissement du diagnostic, et la déclaration des cas en affection de longue durée. Parallèlement, une autre population de personnes malades n’est pas prise en compte par le système de santé : les personnes ne présentant pas de symptômes, pas de plainte (par timidité, anosognosie, stoïcisme, peur, attribution des signes au vieillissement normal), pas de consultation d’un médecin (par manque de moyens, déni, rejet de l’approche médicale), maladie non soupçonnée (erreur du médecin, déclarations de la personne malade, absence d’informant, absence de suivi…), diagnostic non posé (trop tôt, non confirmé…), absence de déclaration des cas (par oubli ou indifférence).

Psychol Neuropsychiatr Vieil. Berr C et al. Epidémiologie de la maladie d’Alzheimer : aspects méthodologiques. Décembre 2009.