Ne pas rester dans le déni
Société inclusive
« Il est temps d’en finir avec le déni de la maladie d’Alzheimer », déclare la journaliste Maria Shriver, fille de l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en France Robert Sargent Shriver, décédé en 2011 atteint de démence. « Nous pouvons regarder la vérité en face. Selon un sondage récent (Web MD and Shriver Report Snapshot : Insight into Alzheimer’s Attitudes and Behaviors, réalisé auprès de quatre mille deux cents internautes), près de quatre personnes sur cinq connaissent, ou ont connu quelqu’un qui a été diagnostiqué. Mais même cette expérience ne se transforme pas en action. Si 67% des personnes déclarent qu’elles souhaiteraient connaître leur propre risque de développer la maladie d’Alzheimer, lorsqu’on leur propose une liste de moyens pour y parvenir, 41% déclarent n’avoir rien fait ou ne rien vouloir faire. Bien que deux personnes sur trois reconnaissent qu’un diagnostic de la maladie d’Alzheimer aurait des conséquences financières importantes pour leur famille, près d’une sur deux n’a rien anticipé en ce domaine. Nous connaissons les risques et la réalité, mais nous sommes dans le déni et notre nation n’est pas préparée à y faire face. Le déni est un mécanisme protecteur, qui vous protège jusqu’à ce que vous soyez prêt à affronter la vérité. » Maria Shriver explique qu’elle aussi a été dans cette attitude de déni lorsque son père a appris son diagnostic en 2003. « J’avais peur. Puis j’ai agi. Combattre cette maladie m’a donné l’élan pour avancer malgré la peur et retrouver de l’espoir. »