Ne pas déranger Décembre 2008

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 décembre 2008

« Do not disturb »( ne pas déranger) : ce signe accroché aux portes n’est plus seulement réservé aux jeunes mariés. Les résidents des maisons de retraite peuvent s’en servir pour avoir un peu d’intimité, selon Gayle Doll, du centre de recherche sur l’âge de l’Université du Kansas, la loi n’autorisant pas de fermer leurs portes à clé. Pour cette spécialiste, les chambres semi-privées posent problème aux résidents souhaitant avoir une activité sexuelle. Les aides-soignantes ne recevant aucune préparation face à ce type de situation, le centre a organisé une formation dans trois établissements, et les comportements du personnel se sont modifiés. « Aux Etats-Unis, beaucoup soutiennent que sexe et vieillesse sont incompatibles. C’est le tabou le plus important dans les maisons de retraite », souligne Majka Jankowiak, assistante de recherche. C’est souvent à cause de la bienséance que les personnes, entrant en maison de retraite, choisissent de mettre de côté leurs désirs sexuels.  Leurs enfants ne veulent, le plus souvent, pas entendre parler de sexualité de leurs parents en maison de retraite. Ils ont peur des incidences que cela pourrait avoir sur leur famille ou des maladies sexuellement transmissibles” Avec l’augmentation des cas de démence, notamment liés à la maladie d’Alzheimer, la question du consentement se pose. « Malgré cela nous militons pour les droits des résidents » , explique Gayle Doll. « Le personnel doit être en mesure de gérer cela sans les embarrasser » Elle espère que le gouvernement édictera un texte pour aider le personnel de maison de retraite à gérer la sexualité des résidents de manière détendue et positive. A ucune des nombreuses réglementations s’appliquant aux maisons de retraite n’évoque la sexualité.
www.seniorscopie.com, 16 décembre 2008.www.k-state.edu , 18 novembre 2008.