Ne m’oublie pas, de David Sieveking (3)

Société inclusive

Date de rédaction :
16 juin 2013

Un développement important du film a été le rapprochement des parents du réalisateur. David Sieveking témoigne : « mes parents étaient à l’origine un couple d’intellectuels soixante-huitards. Ils ont toujours beaucoup discuté et avaient peu d’intérêt pour le romantisme. Je ne les ai jamais vus se tenir la main. Dans la maladie, parce que ma mère avait oublié qui elle était auparavant, elle s’est mise simplement à prendre la main de mon père, juste quand elle en avait envie. Et maintenant, ils sont beaucoup plus câlins, l’un avec l’autre. Ce qui est formidable, c’est qu’après un moment, cela a plu à mon père, et il reconnaît que c’est merveilleux de simplement pouvoir se dire : »je t’aime ». En soignant ma mère, il a aussi découvert comme il était important d’âtre là pour quelqu’un, d’être une personne dont on a besoin. J’ai trouvé cela touchant, la manière dont mes parents se sont retrouvés, et pour moi c’était pareil. Par le passé, j’ai rarement pris ma mère dans mes bras et encore moins mon père. C’était vraiment merveilleux : le film n’était pas une tragédie sur la maladie d’Alzheimer, mais au contraire un chaleureux hymne à l’amour et à la vie. »