Mourir dément (1)

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 mai 2010

Une mortalité plus élevée qu’en population générale est observée pour toutes les maladies neurologiques. Une étude menée par K. Steenland du service de santé environnementale et de santé au travail de l’Université Emory à Atlanta (Georgie, Etats-Unis) analyse la mortalité chez 3 581 personnes suivies pour maladie neurologique pendant 4.1 ans en clinique universitaire. A partir de la consultation initiale, la survie médiane (50% de la population de l’étude décède avant, 50% après) était de 8.9 ans pour la maladie de Parkinson, 7.0 ans pour la démence fronto-temporale, 5.9 ans pour la maladie d’Alzheimer probable, 5.6 ans pour la maladie d’Alzheimer possible, 5.3 ans pour la démence à corps de Lewy et 2.7 ans pour la sclérose en plaques. Par rapport à la population générale, le risque de mortalité est multiplié par 39.43 pour la sclérose en plaques, 7.25 pour la démence fronto-temporale, 3.70 pour la démence à corps de Lewy, 3.51 pou la maladie de Parkinson, 2.47 pour la maladie d’Alzheimer probable, 2.73 pour la maladie d’Alzheimer possible, et 1.61 pour le déficit cognitif léger. Un faible score MMSE (mini-mental state examination) à l’inclusion est associé à une mortalité plus élevée chez les personnes atteintes de maladie d’Alzheimer probable, de maladie d’Alzheimer possible, ou de déficit cognitif léger. Un génotype APOE epsilon4 est un facteur prédictif de mortalité pour la maladie de Parkinson et la démence à corps de Lewy.

Neuroepidemiology. Steenland K et al. Factors affecting survival of patients with neurodegenerative disease. 8 avril 2010.