Mourir de chagrin : deuil d’un proche et risque cardiovasculaire

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Date de rédaction :
17 décembre 2011

« Ils sont morts tous les deux à quelques jours d’intervalle », entend-on dire souvent. Le stress causé par un profond chagrin peut entraîner une accélération du rythme cardiaque, une hypertension et une coagulation accrue, qui sont des facteurs de risque d’infarctus du myocarde. Facteurs aggravants : la personne endeuillée risque de moins dormir, de perdre l’appétit et de négliger son traitement médical. Une étude menée par Elizabeth Mostofsky et ses collègues de l’Ecole de médecine de Harvard auprès de deux mille personnes ayant eu une crise cardiaque montre que 13.6% avaient perdu une personne qui comptait pour eux (significant other) au cours des six mois précédant l’étude. Le taux d’incidence d’un infarctus du myocarde est multiplié par 21 dans les vingt-quatre heures du décès, puis diminue progressivement. Les personnes à risque cardiovasculaire élevé apparaissent particulièrement vulnérables.

Mostofsky E et al. Risk of acute Myocardial Infarction after Death of a Significant Person in One’s Life: The Determinants of MI Onset Study. Circulation, 9 janvier 2012. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22230481. 9 janvier 2009. Les Echos, 19 janvier 2012.