Mourir chez soi

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juillet 2015

La majorité des personnes souhaitent mourir chez elles, mais un quart seulement le font. S’appuyant sur l’enquête « Fin de vie en France », Sophie Pennec, de l’Institut national d’études démographiques (INED), et ses collègues décrivent les lieux de vie au cours du mois précédant la mort. L’étude n’a pas pris en compte les décès soudains (un sur cinq, dont la moitié à domicile), mais ceux qui sont intervenus « à la suite d’un parcours résidentiel et médical » pouvant être retracé. « Notre société a tendance à médicaliser la fin de la vie, ce qui rend souvent l’hospitalisation incontournable », écrivent en conclusion les auteurs, pour qui « penser la fin de la vie à travers un prisme plus social serait peut-être de nature à modifier ces résultats ». Ils soulignent que le domicile reste « le parent pauvre des politiques de développement des soins palliatifs en France malgré des politiques de santé visant à encourager le maintien chez soi ». Selon eux, la réalité « plaide en faveur du renforcement des aides au maintien à domicile, d’une meilleure formation des acteurs de santé, et du développement d’alternatives à l’hospitalisation via de nouveaux lieux de fin de vie ».

Actualités sociales hebdomadaires, 10 juillet 2015. Pennec S et al. Mourir chez soi : un souhait majoritaire mais une situation peu fréquente. Populations et sociétés 2015 ; 5024. Juillet-août 2015.

www.ined.fr/fichier/s_rubrique/23908/population.societes.2015.524.mourir.chez.soi.fr.pdf (texte intégral).