Mourir à la maison : une réalité lointaine
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Mourir à la maison : est-ce mieux ? s’interrogent Irene Higginson et ses collègues, du département de soins palliatifs, politique et réhabilitation du King’s College de Londres, qui publient « une appréciation narrative de l’état de la science » sur le sujet. Tenir compte des préférences des patients et créer des environnements « comme à la maison » est une préoccupation des soins palliatifs depuis leurs débuts. Au cours du vingtième siècle, dans de nombreux pays, le nombre de décès à l’hôpital a augmenté et celui des décès à domicile a diminué. Toutefois, cette tendance s’est arrêtée depuis une vingtaine d’année, voire inversée, notamment aux Etats-Unis, au Canada et plus récemment au Royaume-Uni. Mourir à la maison est encore « une réalité lointaine », même s’il s’agit d’une préférence pour une majorité de personnes. Les études épidémiologiques ont identifié plusieurs facteurs associés à un décès à domicile : la richesse, les préférences des patients, l’offre de soins à domicile et le soutien familial étendu. Les bénéfices d’un décès à domicile sont contradictoires. Toutefois, le bien-être serait meilleur à domicile.
Higginson IJ et al. Dying at home – is it better: A narrative appraisal of the state of the science. Palliat Med 2013; 27(10): 918-924. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23698451.