Modèles animaux : implications thérapeutiques
Échos d'ailleurs
Un numéro spécial du Journal of Alzheimer’s disease passe en revue les différents modèles animaux de la maladie d’Alzheimer. Très peu d’espèces développent spontanément les symptômes cognitifs, comportementaux et neuropathologiques de la maladie. Plusieurs modèles animaux ont été développés. La drosophile (mouche du vinaigre) émerge depuis peu comme un modèle génétique puissant, permettant d’explorer les dimensions neurales de la maladie ainsi que les capacités de mémoire et d’apprentissage ; elle permet notamment d’étudier la neurodégénérescence induite par la protéine tau, le stress oxydatif, l’activation du cycle cellulaire et les modifications du cytosquelette d’actine. Les souris transgéniques sont le modèle animal le plus utilisé et ont permis des avancées importantes. Le vieillissement prématuré des souris SAMP8 offre un modèle non-transgénique utile. Les rats ont permis d’étudier l’effet délétère de la protéine Abeta-amyloïde sur les neurones. Dans l’arbre de l’évolution, les lapins (lagomorphes) sont plus proches des primates que les rongeurs, et ont conservé la séquence du gène Abeta présente chez l’homme, de même que les chiens et les primates non-humains. Chaque modèle animal a ses limites. Les différents modèles doivent être utilisés de façon complémentaire pour progresser dans la compréhension de la maladie.
www.j-alz.com, 19 novembre 2008. J Alzheimers Dis. Woodruff-Pak, DS. Animal models of Alzheimer’s disease : therapeutic implications. Novembre 2008.