Modèles animaux : comment la sangsue répare ses neurones
Échos d'ailleurs
Comment se réparent les neurones ? Chez les vertébrés, la protection du système nerveux central dépend de nombreuses cellules immunes, parmi lesquelles les cellules de la microglie. Certains invertébrés, comme la sangsue (Hirudo medicinalis), sont capables de réparer des blessures de leur chorde nerveuse (l’ancêtre de la moëlle épinière) en mobilisant des cellules de la microglie sur le site de la lésion. Le laboratoire de neuroimmunologie de l’Université de Lille 1 à Villeneuve d’Ascq vient d’identifier, pour la première fois, un facteur chimiotactique chez la sangsue, qui possède la propriété d’attirer les cellules de la microglie, et qui est l’homologue d’un facteur chimiotactique de mammifère. Dans un article de La Voix du Nord intitulé « faire la peau à la maladie d’Alzheimer », le Pr Michel Salzet indique que ces travaux pourraient ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques dans le traitement des maladies neurodégénératives. L’équipe a reçu le prix de l’innovation au salon Créer à Lille en septembre et celui de l’Agence nationale de la recherche en juin. Mais si « les premiers résultats sont excellents chez les invertébrés », le médicament miracle n’est pas encore pour demain.
La Voix du Nord, sante.canoe.com , 11 novembre 2008. www.agevillagepro.com, 16 novembre 2008. Mol immunol. Tahtouh M et al. Evidence for a novel chemotactic C1q domain-containing factor in the leech nerve cord.