Migrations et démence : le recours à l’accompagnement (2)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 novembre 2017

Les enfants des migrants âgés vivant avec des troubles cognitifs ont peu recours aux professionnels de l’accompagnement, l’aide étant apportée majoritairement par des proches. Pour Nevin Altintop, infirmière à l’Université de Vienne (Autriche), l’idée de faire entrer un parent atteint de la maladie d’Alzheimer en maison de retraite est un dilemme pour la famille : incapable de gérer la situation par elle-même, elle a peur des commérages de la communauté et de la honte à abandonner leur proche. Une fois entrée en maison de retraite, la personne malade est habituellement incapable de communiquer avec les soignants, autrement que par l’intermédiaire de la famille et des proches. Pour Lette Sagbakken et ses collègues, du Centre norvégien des migrations et de la santé des minorités au CHU d’Oslo, il est important non seulement de considérer la disponibilité des aidants vivant au foyer de la personne malade et de ses proches, mais aussi de comprendre les obligations réciproques qui sous-tendent les perceptions de la famille élargie, dans un contexte « d’autres rôles et devoirs impérieux. »

Altintop N. Breaking the isolation: Turkish migrants with dementia in stationary elderly care. P15.2. 27th Alzheimer’s Europe Conference. Care today, cure tomorrow. Berlin, 2-4 octobre 2017. www.alzheimer-europe.org/Conferences/Previous-conferences/2017-Berlin/Detailed-programme-and-abstracts/P15.-Migration-and-dementia. Sagbakken M et al. Dementia and Migration: Family Care Patterns Merging With Public Care Services. Qual Health Res, 1er septembre 2017. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28918700.