Médicaments spécifiques : service médical rendu faible (2)

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Date de rédaction :
08 octobre 2011

« Consciente du problème de santé publique majeur que représente cette maladie et la détresse de l’entourage des malades, la Haute Autorité de Santé rappelle que la prise en charge de cette maladie ne doit pas se limiter à une prescription médicamenteuse mais doit être globale ». La HAS publiera fin novembre la réactualisation de ses recommandations professionnelles ». Innovation majeure : l’intégralité des débats de la Commission de la Transparence est rendue publique sur le site de la HAS.

Cet avis n’aura toutefois pas de conséquence sur le remboursement des patients, qui resteront pris en charge à 100% (pour ceux déclarés en affection de longue durée), mais le remboursement devrait passer à 15% pour les autres, a annoncé Xavier Bertrand, ministre du Travail, de l’emploi et de la Santé. Les médicaments spécifiques échappent donc techniquement au « déremboursement » (il aurait fallu un SMR « insuffisant ». En revanche, les firmes pourraient se voir imposer une baisse du prix de leurs molécules. Certains médicaments devraient avoir un équivalent générique dès 2012. Le coût du remboursement des quatre médicaments spécifiques s’est élevé à deux cent soixante-dix millions d’euros en 2010, sur un marché en hausse de +5%.

France Alzheimer s’inquiète pour les patients qui prennent ces médicaments sans être reconnus en ALD.  À la HAS, on estime que la polémique n’a pas lieu d’être. « Si un médecin souhaite prescrire des médicaments anti-Alzheimer, le plus simple est qu’il inscrive son patient en ALD, ce qui lui permettra d’être remboursé intégralement ».

www.la-croix.com, 19 et 27 octobre 2011. www.ladepeche.fr, 27 octobre 2011.