Médicaments spécifiques : quelle efficacité ? (2)

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Date de rédaction :
16 mars 2012

Pour le professeur Jean-Luc Novella et ses collègues du service de médecine interne et de gérontologie clinique au CHU de Reims, « il reste étonnant de constater que, disposant de la même information, les experts du NICE (National Institute for Clinical Excellence britannique) ont pris en 2011 la décision d’élargir le recours aux traitements spécifiques de la maladie d’Alzheimer, alors que la Haute autorité de santé (HAS) a pris la décision de le réduire. L’absence d’élément factuel sur l’efficacité au long cours n’a jamais voulu dire que cette efficacité n’existait pas. La HAS aurait dû en tirer des conclusions et demander le financement d’une étude méthodologiquement bien construite sur l’efficacité à un an, deux ans, trois ans de ces traitements symptomatiques.» « Serait-ce à dire que tout médicament doit être interrompu dès lors qu’il dépasse le terme observé dans les essais thérapeutiques ou cela est-il une exclusivité pour les personnes souffrant de maladie d’Alzheimer ? » S’interrogent les cliniciens. « Si la quasi-absence d’études au long cours rend des préconisations difficiles, alors ayons l’exigence de mettre en en place de telles études afin qu’une décision éclairée puisse être rendue ».

Novella JL et al. Intérêt du traitement dans la maladie d’Alzheimer. Geriatr Psychol Neuropsychiatr Vieil 2012 ; 10 (suppl 1) : 3-8. Mars 2012.