Médicaments spécifiques : quel coût pour quelle efficacité ? (4)
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« Ce n’est pas évident de regarder un patient dans les yeux et de lui dire qu’il n’y a rien à faire », estime le Dr Claude Bronner, co-président de l’Union généraliste, qui évoque également « les conflits d’intérêt entre les spécialistes qui prescrivent ces produits et les laboratoires pharmaceutiques. Les médicaments anti-Alzheimer sont relativement chers, alors les laboratoires se donnent les moyens d’encourager les médecins à les prescrire ». En somme, selon lui, le système actuel arrangerait tout le monde : les patients, les médecins et les laboratoires. Mais pas l’assurance maladie, qui rembourserait entre 260 et 400 millions d’euros par an pour ces médicaments, selon ces deux syndicats de médecins (187 millions d’euros en 2009, selon le registre Medic’Am du régime général). Pour Claude Leicher, « cet argent devrait être utilisé ailleurs. Nous avons par exemple beaucoup de progrès à faire sur la prise en charge et l’accompagnement des malades et des familles ».
www.francesoir.fr, 7 février 2011. www.ameli.fr, février 2011.