Médic aments : faut-il modifier les attentes irréalistes ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 novembre 2008

Des chercheurs canadiens, de l’Université de Calgary, de la région sanitaire de Calgary et du programme d’évaluation gériatrique d’Ottawa-Carlton, ont souhaité identifier et comparer les attentes des acteurs clé au sujet des traitements par inhibiteurs de la cholinestérase prescrits aux personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. L’équipe a interrogé vingt-trois personnes, dont quatre personnes au stade précoce de la maladie, leurs aidants informels, les professionnels de santé les prenant en charge, les pharmaciens et les décideurs politiques. Si l’on observe des attentes sceptiques voire négatives chez les décideurs et les médecins, la majorité des acteurs attend des effets bénéfiques des inhibiteurs de la cholinestérase. L’étude conclut que l’usage de ces médicaments reste controversé, notamment en raison de leur rapport coût-efficacité. Selon les auteurs, un argument clair et éthique se dessine pour essayer de modifier les attentes irréalistes des personnes malades lorsqu’elles existent, et d’améliorer le socle de connaissance des prescripteurs. Une plus grande concordance entre les objectifs du traitement exprimés par les médecins, les personnes malades et leurs aidants, ainsi qu’une prescription appropriée et étayée par les données de la science, exigeront d’une part une information plus complète des personnes malades et de leurs aidants, et d’autre part une évolution vers une prise en charge plus individualisée.
Dementia . Andersen et al. Lay and professional expectations of cholinesterase inhibitor treatment in the early stage of Alzheimer’s disease. Novembre 2008.