Médiation corporelle
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Nicole Lairez-Sosiewicz, animatrice, décrit la « médiation corporelle » lors d’activités pratiquées en petits groupes avec des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, pour les inciter à se mobiliser dans les gestes du quotidien et selon les possibilités de chacun. « Le malade, reprenant possession de son corps, sera plus réceptif au toucher, moyen de communication approprié lorsqu’il n’y a plus de langage, le toucher servant de relais dans un but de restauration affective et de stimulation sensorielle. Pour les plus démunis, la mobilisation passive et le massage, en animation individuelle, apportent détente et réconfort à ces malades souvent isolés, et surtout, permet le contact physique indispensable à chacun et essentiel à la communication. Le toucher, avec des massages simples, peut avoir des effets bénéfiques sur l’orientation spatiale et le niveau d’attention, en favorisant la conscience de l’environnement. Rien n’est imposé, mais laissé au choix de la personne : masser l’avant-bras, puis le bras et enfin l’épaule peut faire diminuer l’angoisse. La mobilisation passive consiste à mobiliser les articulations des malades, dans l’espace, très doucement et sans effort » : « des gestes lents qui vont contribuer à un relâchement musculaire ». Pour l’animatrice, « le malade se retrouve dans son identité, dans la mesure où quelqu’un est là, à l’écoute, attentif à son ressenti. »
Animagine, juin-juillet 2013.