Médecin coordonnateur
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
En 2014, on comptait deux mille médecins coordonnateurs en France. 40% des sept mille établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes n’ont pas de médecin coordonnateur. La durée de formation pour le diplôme universitaire de médecin coordonnateur est d’un an. Le gériatre Michel Salom, chef de service du centre de gérontologie clinique de Magnanville et président du Syndicat national de gérontologie clinique, porte un regard critique sur la fonction de médecin coordonnateur. « Je conçois qu’il faille établir, au sein d’un établissement médico-social, une mission de coordination avec les intervenants extérieurs et les professionnels en interne, mais, ce qui est absurde, c’est d’empêcher le médecin coordonnateur d’être aussi le médecin traitant. Or, on lui demande de gérer un parcours de soins global alors que le médecin prescripteur est libre de faire ce qu’il veut et n’a donc pas de compte à rendre à son confrère pourtant coordonnateur. Cela est curieux, et complique considérablement la vie d’une structure. » Le Syndicat national de gérontologie clinique milite pour que le médecin coordonnateur ait le droit de prescrire. Selon Michel Salom, le système « est au bord de l’implosion, parce qu’il n’y a plus assez de médecins traitants en ville et qu’ils ont du mal, parfois, à s’intégrer dans des structures où ils ne viennent que pour des visites. »
Notre Engagement, magazine de la Fondation Léopold Bellan, mai 2014.