Marché de la dépendance : la concurrence public/privé (1) Janvier 2010
Droit des personnes malades
Dans le secteur des maisons de retraite médicalisées, il manque près de quarante mille chambres, selon Le Figaro. Qui va financer le développement du secteur, dont le chiffre d’affaires progresse de 7% à 10% par an, selon une étude du cabinet Precepta (les maisons de retraite médicalisées à l’horizon 2013), parue en décembre 2009. « Confronté au coût élevé des mises aux normes, le secteur public s’essouffle et le secteur associatif peine à suivre. Le secteur privé commercial, qui cible une clientèle aisée, a davantage de moyens pour financer les constructions et les rénovations de maisons de retraite », explique Sonia Papillon, analyste à la société de bourse Portzamparc. Le mouvement de concentration est loin d’être achevé : selon Jean-Claude Marian, président-directeur général d’Orpéa, il resterait encore près de sept cents maisons de retraite de cinq à quarante chambres. « Les groupes privés souhaitent mettre à profit leur taille et leur modernité pour éliminer la maltraitance, le risque permanent de ce métier », selon lui. Dans le secteur de l’aide à domicile, le syndicat FO-action sociale a demandé « un plan d’urgence » contre des licenciements qui pourraient devenir inévitables, attribuant la crise à la concurrence entre les secteurs privé et associatif, qui entraîne une baisse des prix. Le syndicat estime à une centaine les associations en grande difficulté en 2009, ce qui représente environ dix mille salariés et soixante mille personnes aidées. FO-action sociale dénonce « un désengagement des financeurs publics » : « depuis plusieurs années, l’Etat a confié certaines de ses missions de service public aux collectivités locales sans leur en donner les moyens financiers, ce qui provoque leur asphyxie financière progressive ».
Le Figaro, 12 janvier 2010. www.agevillagepro.com, 4 et 18 janvier 2010. lagedor.fr, 19 janvier 2010.