Manquements et infractions (2)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
« La DGCCRF aurait-elle trop communiqué sur les abus pour valoriser la loi Hamon qui protège mieux le consommateur ? Le discours accusateur permettrait-il de faire passer des messages difficiles aux Français quant aux manques de crédits pour limiter les restes à charge ? », s’interroge Annie de Vivie, fondatrice d’Agevillage. « Le lynchage médiatique qui a suivi la publication du rapport de la DGCCRF pointant des clauses abusives dans la moitié d’un échantillon de deux cents établissements est la preuve de leur mauvaise image », écrit-elle. « La DGCCRF confesse n’avoir délivré que des procès-verbaux et un rapport de police, mais toute la profession en a été discréditée. Les Français n’aiment pas les maisons de retraite. Après le domicile et la résidence service ou le logement foyer pour personnes âgées autonomes, elles accueillent les plus handicapées, les plus malades. La double peine dans notre société âgiste. Elles sont trop chères (2 200 euros par mois pour des retraites moyennes de 1 200 euros) et la qualité des services et des soins est jugée bien insuffisante. On y entre à contrecœur ou on y place avec culpabilité son proche devenu trop dépendant, trop désorienté, trop épuisant. Qualifiées de “mouroirs”, où il ne doit pas y avoir de vague, les maisons de retraite médicalisées sanctuarisent nos peurs. Les gestionnaires, les professionnels n’ont toujours pas réussi à faire évoluer le regard sur ces établissements d’accueil. »
www.agevillagepro.com, 25 mars 2014.