Manque de sommeil : une cause de neurodégénérescence ?

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Date de rédaction :
01 février 2014

Christian Benedict, du département de neurosciences de l’Université d’Uppsala, a mené une étude auprès de quinze jeunes hommes en bonne santé, ayant passé une nuit blanche ou ayant dormi huit heures. Les chercheurs ont analysé la concentration sanguine de deux molécules impliquées dans les processus de neurodégénérescence, l’énolase spécifique des neurones et la protéine S-100B. Ces protéines se trouvent habituellement à l’intérieur des neurones et des cellules gliales. Leur présence dans le sang peut donc indiquer soit une lésion neuronale, soit un déficit de la barrière hémato-encéphalique, ou les deux. L’étude montre que la concentration sanguine de ces deux marqueurs augmente significativement de 20% chez les personnes privées de sommeil. Des études ultérieures devraient rechercher si la présence de ces molécules dans le sang résultent effectivement d’une neurodégénérescence.

Benedict C et al. Acute sleep deprivation increases serum levels of neuron-specific enolase (NSE) and S100 calcium binding protein B (S-100B) in healthy young men. Sleep 2014 ; 37(1) : 195-198. 1er janvier 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24470708. www.uu.se/en/media/news/article/?id=3120&area=2,10,16&typ=artikel&na=&lang=en, 2 janvier 2014.