Maltraitance : la prise en charge de « non-personnes » (1)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Jacques Soubeyrand, chef de service de médecine interne et gériatrie à l’hôpital Sainte Marguerite de Marseille, dans un article publié par Le Monde, distingue la macro-maltraitance, violente et visible, et la micro-maltraitance, insidieuse, quotidienne, souvent inconsciente, résultant de l’addition de dysfonctionnements délétères. « Ces dysfonctionnements sont multiples : de la perte de la prothèse dentaire, d’une toilette faite à la va-vite, de médicaments laissés sur la tablette, l’initiative de leur prise étant laissée au patient, en passant par une macération dans des draps souillés par des urines et ou des matières fécales, une camisole chimique, des décalages horaires dans les soins d’hygiène, l’administration des médicaments, des repas et autres. La liste est longue. La synthèse de tous ces dysfonctionnements peut se résumer ainsi : ce sont des personnes qui sont prises en charge comme des « non-personnes ». Un type de maltraitance particulier est également à relever, car prenant de plus en plus d’importance et grave par ses conséquences létales : la maltraitance financière ». Aux Etats-Unis, l’ampleur du phénomène fait passer la maltraitance financière du champ du droit civil à celui du droit pénal.
Le Monde, 23 octobre 2009. www.agevillagepro.com, 26 octobre 2009.