Maltraitance financière et maladie d’Alzheimer Septembre 2008

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 septembre 2008

Carole Cohen, de l’Université de Toronto (Canada), analyse les fraudes à la consommation (tirages au sort, réparations de la maison, transfert d’argent), perpétrées par des individus extérieurs au réseau social habituel de la personne malade, et qui représentent une menace différente de la maltraitance financière habituellement présentée dans la littérature juridique ou clinique. Pour elle, il est temps de faire connaître davantage ce type de fraude au grand public et aux aidants en contact avec les personnes les plus vulnérables. Quels signes doivent alerter ? Un souci croissant concernant les finances, une activité bancaire ou des paiements en carte de crédit inhabituels, des changements dans le style de vie, en particulier le repli sur soi, le développement de nouvelles relations, des achats inhabituels en nature et en quantité. Même en l’absence de ces signes, il est important d’être attentif aux difficultés financières des personnes âgées, en particulier en cas d’isolement social, de déficit cognitif ou de risque de dépendance. Les centres Alzheimer devraient se familiariser avec les pratiques les plus courantes de maltraitance financière et s’informer en routine de la situation financière des personnes malades. L’identification des facteurs de risque mérite une recherche approfondie pour intervenir avant que les victimes aient perdu les économies de toute leur vie.
Dementia. Cohen CA. Consumer fraud and dementia-lessons learned from conmen. Août 2008. The Consumer Fraud Research Group. Investor Fraud Study final report 2006. www.finrafoundation.org.