Maltraitance : enquêtes sociales
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Invitée au café-mémoire de l’association Polynésie Alzheimer (Tahiti), Louise Montaron, ancienne présidente de l’association tutélaire Tutelger, explique : « lorsqu’un membre de la famille, un proche ou voisin souhaite dénoncer ou faire part de dysfonctionnement dans la prise en charge de la personne vulnérable, il peut saisir le procureur de la République. Dès lors, celui-ci diligentera une enquête sociale pour évaluer les conditions de vie de l’intéressé, rencontrer les proches ainsi que les professionnels pour recueillir leurs avis sur la nécessité de prendre une mesure de protection judiciaire. L’objectif d’une enquête sociale est d’aider le juge des tutelles à prendre la mesure la plus adaptée à la situation et aider à désigner le garant, chargé de représenter la personne vulnérable. » Mais Teave Chaumette, présidente de Polynésie Alzheimer, prévient : « lorsqu’il y a des biens en jeu, cela peut se terminer en règlement de comptes familial. Tout le monde peut saisir le juge des tutelles ou le procureur. Un simple voisin peut le faire. Dans certaines familles ici présentes, des proches ont demandé une enquête basée sur de fausses déclarations. La justice fait son travail, mais en attendant ceux qui s’occupaient du malade ne peuvent plus rien faire sans l’accord d’un tiers. C’est parfois très mal compris. »