Maladies neurodégénératives : un plan « attendu et déconcertant »
Droit des personnes malades
Le Pr Michel Clanet, président du comité de suivi du plan Maladies neurodégénératives 2014-2019, évoque « un plan attendu pour beaucoup, un plan déconcertant pour certains… Attendu, car il est la preuve d’une cohérence des politiques publiques dans l’amélioration des parcours de soins et de l’accompagnement des personnes atteintes de maladies d’Alzheimer et maladies apparentées. Il poursuit en effet le plan Alzheimer précédent, déjà lui-même source d’une restructuration profonde des filières sanitaires, médico-sociales et de la recherche autour de cette thématique. Le fardeau sociétal imposé par l’accroissement mondial du nombre de personnes atteintes de ces affections a conduit la communauté internationale à prendre conscience des enjeux de santé publique, économiques et scientifiques et à mobiliser les politiques publiques des États comme le démontre le programme Global Action Against Dementia porté par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Déconcertant, parce qu’il en étend le périmètre à d’autres maladies neuro-dégénératives, essentiellement la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques. Mais les quatre-vingt-seize mesures de ce plan ne brouillent pas les cartes. Il est des aspects génériques des maladies neurodégénératives : il les respecte. Il est de nombreux points d’intersection entre ces affections aussi bien dans leurs domaines sanitaires que médico-social et de recherche : il favorise transversalité et intégration. »
Clanet M. Pourquoi un plan maladies neuro-dégénératives 2014-2019 ? Éthique, sociétés et maladies neuro-dégénératives. Le Journal de l’Espace éthique. Hors-série, septembre 2015.