Maladie d’Alzheimer et hospitalisation à domicile (2)

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Date de rédaction :
01 avril 2014

« L’entourage de ces patients doit également faire l’objet d’une attention toute particulière en HAD », poursuit Élisabeth Hubert, « car souvent le maintien à domicile résulte d’un choix familial de non-institutionnalisation, voire du choix fait par le patient en capacité d’exprimer sa volonté. Les proches se sont alors engagés dans une perspective de vie et de fin de vie à domicile. L’hospitalisation à domicile, par la prise en charge globale et la continuité des soins qu’elle assure, constitue donc un appui réel et un gage de sécurité. Les équipes pluridisciplinaires assurent un accompagnement du patient et de son entourage. Elles anticipent les risques (prévention d’un deuil pathologique par exemple) voire, grâce à l’intervention de l’assistant social de l’HAD, proposent des aides complémentaires à domicile (auxiliaires de vie) ou des solutions de répit. Enfin, dans le cadre d’une prise en charge d’une personne atteinte de la maladie d’Alzheimer en fin de vie, le conjoint, très impliqué dans l’accompagnement du patient, est lui-même fragile, en situation d’épuisement physique et/ou psychologique, parfois lui-même atteint d’une maladie chronique voire également de troubles cognitifs. L’HAD peut inciter l’aidant à s’insérer dans une filière qui posera un diagnostic et proposera une prise en charge adaptée. »

Les Cahiers de la FNADEPA, mars 2014.