Maladie d'Alzheimer et conduite automobile : quel risque ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 février 2010

Un conducteur atteint de démence sur six peut avoir été à l’origine d’un accident de voiture au Japon, selon une enquête nationale de la société japonaise de psychogériatrie, portant sur sept mille trois cent vingt-neuf personnes ayant eu un diagnostic de démence entre janvier et mars 2008, les données ayant été recueillies auprès de trois cent soixante-huit médecins. 11% des patients étaient des conducteurs actifs, et parmi ceux-ci, 16% avaient causé un accident de voiture. 93% des accidents n’impliquent qu’un seul véhicule ou des dommages aux biens, et 7% ont entraîné des blessures ou un décès. Les accidents n’empêchent pas la reprise de la conduite. L’âge moyen des conducteurs était de 74.6 ans, et 47% d’entre eux étaient âgés de moins de soixante-quinze ans. Près de 70% des conducteurs prennent leur véhicule régulièrement (36% tous les jours, 33% plusieurs fois par semaine, 14% plusieurs fois par mois et 11% rarement). Les raisons de déplacement sont : faire les courses (39%), aller à l’hôpital (34%) ou au travail (14%). Les familles de 34% des conducteurs connaissaient leurs difficultés de conduite, et 31% ont essayé de les en dissuader. Depuis juin 2009, la police nationale a commencé à faire passer des tests cognitifs aux personnes âgées de soixante-quinze ans et plus, au moment du renouvellement du permis de conduire, afin d’évaluer les dommages du vieillissement sur la mémoire et le vieillissement. Manabu Ikeda, professeur de neuropsychiatrie à l’Université de Kumamoto, fait remarquer que cette limite d’âge exclut la moitié des conducteurs atteints de démence, qui devraient également passer le test, selon lui.

www2f.biglobe.ne.jp, 10 février 2010 (site en anglais). Dementia in Japan 2009.