Maladie d’Alzheimer : élargir le cercle des professionnels pour améliorer la prise en charge et l’accompagnement

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
11 septembre 2013

« Il convient de donner la parole, de faire davantage la place à ceux qu’on entend peu ou insuffisamment, aux métiers, aux compétences qui concourent, parfois discrètement, à la qualité de vie des personnes malades », a déclaré Bruno Anglès d’Auriac, président de la Fondation Médéric Alzheimer, à l’ouverture officielle de l’Université d’été de l’EREMA (Espace national de réflexion éthique sur la maladie d’Alzheimer).  Par exemple, « on sait que les déficits sensoriels (vue, audition) aggravent le sentiment de solitude et d’isolement. À l’inverse, le sensoriel joue un rôle important dans la communication non verbale et les thérapies non médicamenteuses. Dans ce contexte, les métiers du sensoriel devraient sans doute être davantage associés aux dispositifs Alzheimer (prévention, parcours de soins ou de santé). Il faudrait parallèlement que la tarification et le financement des lunettes et des prothèses auditives soient réformés. Dans un tout autre domaine, on pourrait souhaiter que les professions très directement concernées par la bientraitance et la défense des droits de la personne (magistrats, avocats, notaires) soient davantage informées, mobilisées, impliquées, ce qui me semble être progressivement le cas. Le souci de bientraitance ne concerne pas seulement les professions juridiques, mais aussi les gestionnaires du patrimoine et de l’épargne que sont les assureurs et les banquiers. » « Si on élargit le cercle et le champ des acteurs professionnels et bénévoles », poursuit Bruno Anglès d’Auriac, « on voit aisément qu’il est indispensable de renforcer, sans les empiler, les structures de concertation, de coordination, de coopération, voire d’intégration. C’est notamment la logique qui est à l’œuvre à travers le dispositif des MAIA, ou les plateformes de répit » qui visent à éviter les ruptures de prise en charge, à optimiser les parcours, à améliorer les prestations et à favoriser une meilleure maîtrise des coûts (efficience). Bruno Anglès d’Auriac a « le sentiment très vif que ces structures de coordination joueront un rôle clé dans le succès des efforts de tous pour une prise en charge et un accompagnement efficaces et humains. »

Fondation Médéric Alzheimer, 17 septembre 2013.