Malades jeunes : qu’en pensent les spécialistes des personnes âgées ? (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 septembre 2011

Laëtitia Ngatcha-Ribert, sociologue et chargée d’études au pôle Etudes et recherches de la Fondation Médéric Alzheimer, a analysé l’avis personnel de trois cents professionnels ayant répondu à l’enquête sur les malades jeunes hébergés en structure collective. Elle en livre la synthèse dans un article au sein du dernier numéro de La Lettre de l’Observatoire de la Fondation Médéric Alzheimer. Dans les établissements pour personnes âgées, les professionnels indiquent que les malades jeunes auraient besoin d’un accompagnement plus soutenu et plus diversifié : « on n’aborde pas quelqu’un de moins de soixante ans comme quelqu’un de quatre-vingts ans. La singularité de l’individu reste essentielle avant tout au regard de sa pathologie », affirme l’un des répondants. La force physique des plus jeunes serait susceptible d’effrayer les plus âgés. L’ « intégration » des malades jeunes pose problème en terme de vie sociale, de temps sociaux (animation, sorties, activités physiques), le risque de dépression est accru, ce qui nécessite un suivi psychologique renforcé. Il apparaît « particulièrement important de bien connaître l’histoire de vie du résident et de cultiver le lien avec la famille ». La mixité des populations (jeune et âgée) fait débat, et les freins administratifs, juridiques et financiers constituent des obstacles importants à l’accueil des malades jeunes dans des structures collectives pour personnes âgées.

Ngatcha-Ribert L, in : Hébergement des malades Alzheimer jeunes en structure collective en France en 2011 (Fontaine D, coord.). La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°21, septembre 2011. www.fondation-mederic-alzheimer.org/fre/Observatoire-national-et-international/La-Lettre-de-l-Observatoire.