Malades jeunes : les professionnels malades (3)

Société inclusive

Date de rédaction :
01 novembre 2009

Des professionnels atteints de troubles cognitifs sont de plus en plus nombreux à apporter leur voix au débat public. Richard Taylor, psychologue, refuse la notion courante selon laquelle la maladie d’Alzheimer serait un « long au revoir » (a long qoodbye), qui fait que les amis disent au revoir à la personne malade dès qu’ils apprennent le diagnostic, et s’en détournent peu à peu. Sue Pinder, infirmière, a appris à cinquante-trois ans un diagnostic qu’elle connaissait trop bien. « Le plus difficile a été de rendre mon autorisation d’exercer : cela m’a détruite. C’était mon identité ». Elle continue à conduire, à l’aide d’un navigateur GPS qui la mène à destination. Elle doit maintenant compter sur les autres pour s’occuper de sa mère. « Ce n’est pas un vieillissement normal. Ce n’est pas normal », ajoute-t-elle. Son rêve serait de pouvoir arrêter la progression des symptômes, pour pouvoir dire « j’ai survécu à la maladie d’Alzheimer ».

www.newsday.com, 16 novembre 2009. www.thenewstar.com, 14 novembre 2009.