Maintien à domicile : la prévention de la perte d’autonomie (2) Juillet-Août 2010

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Mais la mission de la commission des affaires sociale estime que, malgré ces souhaits et en dépit d’une politique affirmée tendant à favoriser la prise en charge des personnes en perte d’autonomie à domicile, diverses difficultés risquent d’apparaître. La prévention de la perte d’autonomie est insuffisante. Lors des auditions d’experts, le professeur Claude Jeandel, du Centre de prévention et de traitement des maladies du vieillissement au CHU de Montpellier, a rappelé l’intérêt de retarder, à défaut de pouvoir les traiter, l’âge de survenue des maladies chroniques invalidantes, dont la maladie d’Alzheimer : si l’âge de début de la maladie pouvait être reculé de cinq ans, le nombre de personnes malades serait diminué de moitié, selon la simulation de Ron Brookmeyer, professeur de santé publique à l’Université Johns Hopkins de Baltimore (Etats-Unis). Le rapport rappelle que le plan Alzheimer 2008-2012, essentiellement financé par l’assurance maladie et la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie, « englobe un volet recherche principalement destiné à découvrir et développer des méthodes diagnostiques nouvelles et des thérapeutiques susceptibles de bloquer l’évolution de la maladie ou de la prévenir »

Assemblée nationale. Rosso-Debord V. (rapporteur). Rapport d’information de la commission des affaires sociales en conclusion des travaux de la mission sur la prise en charge des personnes âgées dépendantes. 23 juin 2010. Brookmeyer R et al (2007). Forecasting the Global Burden of Alzheimer’s Disease. Alzheimer’s and Dementia 3(3) : 186-191.