Ma période d’essai en accueil de jour (2)

Société inclusive

Date de rédaction :
12 juillet 2014

« Malheureusement, il y avait très peu d’activité physique », poursuit Jean-Pierre Frognet. « Plutôt, une sorte de torpeur, beaucoup plus forte que celui que je ressens souvent à la maison. J’ai commencé à m’inquiéter de que j’allais faire toute la journée, d’autant plus que je n’étais pas encore “accepté” par les autres participants (…). J’ai passé au total deux mois à l’accueil de jour, mais je n’en ai jamais été satisfait. En fait, le sentiment que je n’y étais pas à ma place s’est renforcé à chaque visite. À l’évidence, ce centre particulier n’était pas conçu spécifiquement pour des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. Pour cette raison, je ne pouvais pas participer à certaines activités, comme les jeux de société ou les jeux de cartes. En conséquence, j’ai passé de nombreux après-midi assis dans un fauteuil, en attendant que Marie-Anne vienne me chercher à cinq heures. C’était très frustrant : je n’ai que soixante-deux ans et j’ai encore beaucoup d’énergie. »

Dementia in Europe, juin 2014.