L’implication de l’entourage (1)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
20 août 2011

Les ressources des ménages âgés dépendent fortement des structures conjugales et familiales. La Caisse nationale d’assurance vieillesse explore les mutations à l’œuvre dans le mode de vie de ces ménages, grâce à trois enquêtes réalisées en 1988, 1999 et 2008. En vingt ans, le soutien des intervenants professionnels est venu compléter et renforcer l’aide de l’entourage familial auprès des personnes les moins autonomes. La survie du conjoint et des enfants contribue à densifier le réseau potentiel de solidarité. Au-delà de quatre-vingt-cinq ans, la proportion des personnes sans conjoint ni enfant a été divisée par deux : 23 % des situations en 1988, 11 % en 2008. Les personnes de quatre-vingt-cinq ans et plus dont le réseau est constitué à la fois du conjoint et d’enfants est passé de 17 % en 1988 à 27 % en 2008. Les services et prestations destinés aux personnes présentant des restrictions d’activités, c’est-à-dire des difficultés dans la réalisation de certains gestes de la vie quotidienne, ont beaucoup évolué au cours de la période et contribué à la réorganisation des interventions. L’externalisation d’une partie de la demande de services professionnels a été soutenue par plusieurs facteurs. L’introduction de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA) sur l’ensemble du territoire a permis une meilleure solvabilité de la demande. L’exonération des charges sociales pour les emplois de services à la personne a pu également stimuler le recours aux professionnels. Mais surtout, par rapport aux générations antérieures, celles qui ont soixante-quinze ans et plus en 2008 ont acquis en moyenne un meilleur niveau de vie : les carrières plus souvent complètes permettent d’améliorer le niveau des pensions de retraites ; les couples perçoivent des retraites de droits directs plus élevées que les pensions de réversion des femmes veuves, autorisant un recours accru aux services professionnels. Cette tendance est renforcée par une moindre disposition à demander l’aide des proches et notamment, l’aide des enfants dont la disponibilité diminue, en particulier pour les femmes qui sont engagées en plus grand nombre et plus longtemps dans la vie professionnelle.

Renaut S. Évolution des aides et des situations conjugales des retraités. CNAV. Cadr@ge n°16, septembre 2011. https://www.lassuranceretraite.fr/cs/.