Lieux de « possibles »

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 novembre 2017

Le temps de séjour dans un établissement d’hébergement, d’environ deux ans, pourrait-il s’allonger si les conditions de vie en établissement évoluaient en ce qui concerne notamment la mort, la sexualité, l’intimité ? s’interroge la Fondation de France, qui alerte : « une organisation souvent trop managériale des établissements est pointée du doigt, tout comme l’insuffisance de personnel en nombre et le manque de temps pour écouter et co-construire. » Jean-Jacques Amyot, directeur de l’Office aquitain de recherches, d’études, d’information et de liaison sur les problèmes des personnes âgées (OAREIL), attend des établissements qu’ils soient des « lieux de possibles », où les personnes âgées pourraient vivre à leur rythme, voir leur projet accompagné dans un travail collaboratif, mener une vie ordinaire. En attendant ces innovations, l’anthropologue Bernadette Puijalon évoque « la malhonnêteté de la société » à déléguer aux professionnels le soin des corps des personnes âgées sans accorder les moyens de s’occuper de leurs « âmes ».