L’identité refait surface

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Date de rédaction :
23 novembre 2014

La sociologue Laurence Hardy, responsable du centre de ressources Askoria de Rennes, examine la maladie d’Alzheimer comme fait social, et s’intéresse plus particulièrement à l’expression de l’identité de la personne malade. Dans son ouvrage Vieillissimo, la psychiatre Véronique Griner-Abraham, du CHRU de Brest, émet des doutes sur les tests de détection : « La vie psychique est là, différente, mais elle est là, et aucune imagerie n’objectivera cette vie singulière » : « plus je vieillis, plus je doute. Plus on me demande d’objectiver, de coder, moins j’y crois. » Illustration : en consultation, la psychiatre fait passer le test cognitif MMSE (mini-mental state examination). « Répétez après moi, même si cela ne veut rien dire : pas de “mais”, ni de “si”, ni de “et”. Bon, faites ce qui est écrit sur la pancarte : fermez les yeux. » « Pour que vous me piquiez mon portefeuille pendant ce temps ? Certainement pas ! », s’écrie la personne malade.

Hardy L. Une société exclusive aménagée pour la personne « Alzheimer ». Doc’Alzheimer 2014 ; 15 : 11-13. Octobre-décembre 2014. Griner-Abraham V. Vieillissimo. Rennes : Presses de l’EHESP. 13 février 2014.  p61. ISBN 978-2-8109-0137-1. www.presses.ehesp.fr/sante-publique/documentation/Details/347/24/sante-publique/promotion-de-la-sante/vieillissimo.html.