Liberté d’expression

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
13 décembre 2014

Au lendemain des attentats terroristes de Paris, Montrouge et Vincennes et de la mobilisation sans précédent du peuple français pour défendre la liberté d’expression, Annie de Vivie, fondatrice d’Agevillage, s’interroge sur celle des personnes âgées : il n’est « pas facile de parler et de dénoncer certaines situations, de pointer les conflits d’intérêts, le non-respect des valeurs humanistes dans le prendre soin des plus fragiles et vulnérables. Pas facile non plus de rire des vieux handicapés, malades, des proches aidants, des professionnels. Les “pouvoirs” de ceux qui aident (prennent “en charge”) sont bien peu contrebalancés par des “contre-pouvoirs” comme des médiations (familiales), des groupes de parole, des groupes d’analyse des pratiques professionnelles, des conseils de la vie sociale, les médias, l’accès à la justice… De nombreuses réalités dérangent », et les discours restent alors politiquement corrects. » Annie de Vivie évoque les « soins de force », les négligences, les abandons, les abus de pouvoir, les « huis clos enfermants ».  Elle pense aussi aux conflits de valeurs opposant liberté et sécurité, aux tabous liés à la vieillesse, à la fin de vie, à « ces inerties, ces corporatismes qui bloquent les décloisonnements, les réseaux, les coopérations », aux « coûts de la non-qualité (que l’on ne calcule pas et donc que l’on ne communique pas) au regard des chiffres sur les soins aux vieilles personnes qu’on assène comme une réalité infernale. Annie de Vivie fustige « cette vision décidément dépréciative de la vieillesse qui décourage les personnes qui vieillissent elles-mêmes, et épuise les accompagnants familiaux et professionnels. »

www.agevillagepro.com, 12 janvier 2015.