L’expression de l’identité

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2012

Ragnhild Hedman et ses collègues, du Collège universitaire Ersta Sköndal à l’Institut Karolinska de Stockholm (Suède), s’appuient sur la théorie constructiviste de la personnalité du sociologue Rom Harré (psychologue du langage à l’Université Georgetown de Washington, Etats-Unis) pour décrire comment des personnes atteintes de maladie d’Alzheimer aux stades léger à modéré expriment leur sens du soi (sense of self). Le « premier soi » (self 1), le sens d’être une personne, est exprimé facilement par les personnes malades en utilisant un langage à la première personne. Le « deuxième soi » (self 2), lié aux attributs de l’expérience et au récit de vie, est modifié, mais pas de façon totalement négative : les personnes malades ont développé de nouvelles compétences pour vivre avec la maladie. Du point de vue d’une vie entière, ces changements apparaissent mineurs et les personnes malades estiment qu’elles sont toujours les mêmes personnes depuis la survenue de la maladie. Le « troisième soi » est la personne sociale ; les personnes malades le construisent à travers le soutien des autres. Certaines décrivent des situations de malveillance (malignant positioning), et craignent d’être davantage exposées à des attitudes négatives avec l’aggravation de la maladie. Toutefois, les personnes participant à l’étude comprennent le comportement offensant des autres. (understanding towards the offensive behavior of others).

Hedman R et al. How people with Alzheimer’s disease express their sense of self: analysis using Rom Harré’s theory of selfhood. Dementia, 19 avril 2012.

http://dem.sagepub.com/content/early/2012/04/18/1471301212444053.abstract. http://georgetown.academia.edu/RomHarr%C3%A9.