L’établissement : un intermédiaire entre la personne malade et ses proches
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Christelle Dumoulin, directrice de l’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD) Les Floralies à Bagnolet (Seine-Saint-Denis), œuvre activement pour l’amélioration des bonnes pratiques d’accompagnement. Quels sont pour elle les enjeux de l’accueil ? « La première difficulté est d’être en adéquation avec le ressenti de la personne accueillie, d’obtenir d’elle un consentement, alors qu’elle n’est pas toujours à même de l’exprimer. Souvent, ce consentement est donné par la famille. En état d’épuisement psychologique, elle ne peut plus assumer l’aide quotidienne. Le vrai défi pour les équipes est de trouver les bons mots, de s’assurer d’avoir la meilleure réponse à leurs besoins. Pour cela, elles doivent être formées à l’accompagnement psychologique du résident et de sa famille. À travers le projet de vie individualisé, nous recueillons les informations nécessaires à la prise en charge médicale et à la prise en charge sociale. Sur le plan médical, c’est relativement simple. Le social est beaucoup plus complexe, puisqu’il est subjectif. Or l’établissement devient un intermédiaire entre la personne malade et ses proches, qui doivent eux aussi trouver leur place dans ce nouvel environnement. Chacune des trois entités doit apprendre à vivre ensemble, la famille doit continuer à s’investir comme avant, tout en accordant sa confiance à l’établissement.
Vivre ensemble la maladie d’Alzheimer. Lettre d’information n°2, septembre 2015. Paris : Fondation Médéric Alzheimer. Septembre 2015.