Les psychologues et la maladie d’Alzheimer : des perceptions professionnelles parfois divergentes (4)

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2012

Certaines difficultés de pratique professionnelle ont pour origine les perceptions du rôle des psychologues. Laëtitia Ngatcha-Ribert, sociologue chargée d’étude à la Fondation Médéric Alzheimer, dans une étude qualitative des réponses de quatre cents psychologues, observe ainsi une « tension explicite » entre psychologues cliniciens et neuropsychologues : ces derniers, moins connus, seraient employés essentiellement, voire uniquement, à la réalisation d’autres dimensions possibles de leur rôle (« appréhender la personne dans sa globalité : psychologique, cognitive et sociale »). Par ailleurs, de nombreux psychologues évoquent le décalage entre les perceptions de leurs missions par leurs collègues et la réalité : « La fonction de psychologue n’est pas comprise par les équipes sanitaires qui attendent des réponses concrètes, alors que le psychologue est principalement là pour les soutenir dans leur réflexion humaine et non mécanique de la prise en charge des personnes âgées dépendantes et présentant une démence ». Les psychologues semblent craindre qu’écouter et entendre parler les personnes malades soit perçu comme « ne rien faire », par opposition aux soignants, qui eux seraient dans « le faire » et dans l’action.

Fontaine D (coord.). Psychologues et maladie d’Alzheimer. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer. Avril 2012. Fondation Médéric Alzheimer. www.fondation-mederic-alzheimer.org/fre/Observatoire-national-et-international/La-Lettre-de-l-Observatoire (texte intégral).