Les oreilles, les yeux, les dents

Société inclusive

Date de rédaction :
01 mars 2010

Comment faire des bilans de santé chez des personnes qui ne sont plus capables de répondre au médecin ? Carol Bradley Bursack, qui anime une chronique d’aide aux aidants sur le site agingcare.com, décrit les visites avec son père, atteint de la maladie d’Alzheimer, chez l’oto-rhino-laryngologiste, l’ophtalmologiste, le dentiste. Elle sait qu’il existe des tests pour les enfants, mais aucun docteur ne les lui conseille. « Au final, les aidants ne peuvent faire que ce qu’ils peuvent ». Son père porte maintenant des lunettes plus légères, en plastique et mieux adaptées, au moins pour voir où il marche. « Nous avons abandonné l’idée d’avoir une meilleure prescription, ou tout espoir d’avoir quelque chose de mieux. Cela n’a pas été possible ». La situation est la même pour les dents et les oreilles. Les dentiers posent un problème particulier, notamment en maison de retraite : les personnes âgées vont souvent enlever la plaque du bas, qui les gêne, pour manger. Si le personnel ne fait pas attention, le dentier est jeté avec les ordures, ce qui oblige à le refaire.
« J’ai emmené mes proches chez les bons spécialistes, et demandé des bilans. Nous avons examiné ce qu’il était possible de faire, et ils ne pouvaient pas faire beaucoup. Au moins, j’ai essayé. Souvent, en tant qu’aidants, c’est tout ce que nous pouvons faire. On ne peut pas réparer ce qui ne va pas, mais on peut essayer d’améliorer la situation. Lorsque nous sommes confrontés au mur de briques de la réalité, nous devons accepter ce qui est possible, le faire et continuer à avancer. Ces bilans sont une épreuve difficile pour les personnes âgées et difficiles pour nous ». Carol Bradley Bursack conseille d’en discuter avec un médecin, et ensuite d’accepter le verdict. « Nous devons nous occuper de beaucoup d’autres choses pour offrir du confort à nos aînés. Laisser tomber (letting go) ce que nous ne pouvons pas changer est impératif si nous voulons nous concentrer sur ce que nous pouvons maîtriser ».

www.agingcare.com, 3 mars 2010.