Les obstacles au diagnostic

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Date de rédaction :
16 avril 2012

Mythologie âgiste, peur de la stigmatisation, isolement, co-morbidités, nihilisme thérapeutique, déni du diagnostic : pour Graham Stokes, directeur des soins et de l’accompagnement pour la démence de Bupa, une caisse d’assurance maladie britannique également opérateur de trois cents maisons de retraite, les obstacles au diagnostic de la démence sont profonds et ne peuvent pas être facilement éliminés en investissant davantage dans des campagnes de formation et de sensibilisation. Les raisons du sous-diagnostic sont complexes et des solutions efficaces doivent être multi-modales. Ne pas l’accepter aurait pour conséquences non seulement la perpétuation de séjours hospitaliers coûteux, de recours répétés aux urgences, d’entrée prématurée en établissement d’hébergement, mais serait responsable de souffrance humaine inacceptable, à travers l’abandon, le fardeau, l’exaspération et l’incompréhension de centaines de milliers de personnes atteintes de démence et de leurs familles. « Il ne s’agit pas de démence, il s’agit de la vie des gens », écrit-il.

Stokes G. The diagnosis gap. J Dementia Care, Mai-juin 2012.