Les nœuds au mouchoir, de Denis Cherer

Société inclusive

Date de rédaction :
22 septembre 2015

Le comédien Denis Cherer (Charly dans Plus belle la vie) a récemment prêté sa voix pour lire le témoignage d’une personne malade, dans le cadre de la campagne Des mots pour Alzheimer de l’association France Alzheimer et maladies apparentées. Il explique : « l’aventure a commencé par un rendez-vous chez un généraliste avec ma maman qui commençait à avoir des problèmes de mémoire et de comportement. Au fil des mois, avec mon frère, nous avons retranscrit les dialogues de ma mère qui étaient très drôles au début, puis j’en ai fait une pièce de théâtre que je monte le mois prochain. C’est Anémone qui joue le rôle de ma mère ; mon frère et moi jouons nos propres rôles dans cette comédie dramatique qui s’appelle Les noeuds au mouchoir. C’est de là qu’est née la rencontre avec France Alzheimer et maladies apparentées. Je leur ai envoyé la pièce, qu’ils ont adorée, puis nous sommes restés en contact. Cette année, ils m’ont demandé de participer à la lecture de témoignages, je l’ai fait volontiers. Lorsque nous ne sommes pas touchés personnellement par les événements, nous avons beau savoir qu’il y a 47.5 millions de personnes qui sont atteintes par la maladie d’Alzheimer ou une maladie apparentée dans le monde, nous restons étrangers au problème. Et puis, le jour où il y a un membre de la famille qui est touché, nous en prenons davantage conscience. J’ai envie que les gens rient, soient émus par cette pièce et par les témoignages de personnes malades. Je pense que nous pouvons les toucher d’une façon différente. » Qu’a retenu le comédien de cette expérience ? « Pour moi, c’était un peu une sorte de catharsis [dans le théâtre antique, « purification de l’âme ou purgation des passions du spectateur par la terreur et la pitié qu’il éprouve devant le spectacle d’une destinée tragique »]. Au départ, j’ai écrit pour me soulager de la souffrance parce que dans le rire, encore une fois, j’arrivais à trouver mon équilibre. Le fait de raconter mon histoire et puis ensuite de retrouver des témoignages de personnes atteintes libère. Je l’ai vécu comme un bienfait. S’il y a des personnes qui veulent oublier, qui ne veulent pas en entendre parler, je trouve de mon côté que c’est bon de communiquer. Le but c’est surtout de faire changer les mentalités, d’arriver à éclairer les gens sur la maladie. »