Les laboratoires pharmaceutiques dans une impasse ?

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 juillet 2010

Pour le magazine The Economist, les décideurs politiques aimeraient se cacher pour ne pas voir la maladie d’Alzheimer, pour laquelle il n’y a pas d’issue (no end to dementia). Les incitations financières sont là, mais la science a jusqu’à présent été incapable d’apporter une solution. Les essais cliniques du Dimebon ont été abandonnés en mars 2010 après un investissement infructueux de sept cent vingt-cinq millions de dollars (585.4 millions d’euros). L’initiative de plusieurs laboratoires pharmaceutiques de mettre à disposition des chercheurs les données de quatre mille participants à des essais ayant échoué apparaît moins comme un acte de désintéressement que de désespérance (desperation), selon The Economist. « Cette confession des laboratoires pharmaceutiques suggère que c’est la recherche, davantage que le développement, qui a besoin d’être mise en avant en ce moment. Un mauvais moment, donc, pour couper dans les dépenses de santé, le budget de la recherche sur la maladie d’Alzheimer des Instituts nationaux de la santé américains passant de six cent quarante-trois millions d’euros en 2006 à quatre cent quatre vingts millions en 2011 (de 519.2 à 387.6 millions d’euros). « Comme toujours, vous aurez ce pour quoi vous payez. Et cela signifie, demain, une foule innombrable de personnes âgées égarées que l’on prend pour des imbéciles (witless wandering elderly) », écrit The Economist.

www.economist.com17 juin 2010.