Les grands nombres

Société inclusive

Date de rédaction :
22 août 2015

Pour le Professeur June Andrews, « les associations et l’État font une promotion apocalyptique de la démence et des projections d’escalade de la prévalence. Pour les organisations de défense des droits, il s’agit d’une tactique pour générer des profits et lever des fonds, mais les gouvernements et les chercheurs auraient dû tester ces suppositions. Les « grands nombres » offrent au récit de la démence un problème à résoudre. Les grands nombres rendent incapable, plutôt qu’ils ne promeuvent la capacité. Ils peuvent être utilisés pour distraire de ce qui peut et doit être fait maintenant. Ils déplacent le débat sur les personnes âgées au lendemain. Il s’agit d’augmenter le nombre de services pour faire face à la situation dans le futur, ce qui limite le débat politique au besoin de trouver des ressources. Pour le grand public, les grands nombres contribuent à la connotation générale de peur et d’impuissance par rapport à la démence… Il ne s’agit pas en fait de nous en ce moment présent, mais de nous demain. Si on les regarde positivement, les grands nombres sont présentés pour signifier : “nous devons agir” par une action d’envergure. Est-il trop tard pour créer un récit plus positif fondé sur l’action, pour améliorer la vie des personnes malades aujourd’hui ? »

Fondation Médéric Alzheimer. Première journée du réseau Social Sciences for Dementia,17 septembre 2015 (vidéo mise en ligne ultérieurement).