Les fins dernières d'un poète / Finvezoù diwezhañ ur barzh, de Naïg Rozmor et Chantal Gombert (2)

Société inclusive

Date de rédaction :
15 février 2013

« En ce moment, je suis terrassée par la maladie », dit Naïg Rozmor. « Je suis démantibulée. Dans les grandes épreuves de la vie, la plume a été ma providence. Ces crayons-là sont capables de me ressusciter ! Je vais mieux, moi-même, je n’en reviens pas ! J’étais en train de perdre de la vitesse, j’étais inquiète… Je suis contente de ce que j’ai retrouvé car, si tu t’éteins, tu meurs. Écrire, c’est un effort heureux. Les mots ont des directions mystérieuses. On les trouve au fond de nous. Ils nous attendent ». « Pourquoi je perds les mots ? Ici, je vis dans un gîte. Tout est fermé autour de moi, je suis coincée. Avec toi, avec ce que tu introduis, je m’échappe. Mes évasions sont artificielles peut-être mais elles existent, elles font du bien. Il y a quelque chose de mystérieux, de sacré qui passe entre nous. On n’a pas besoin d’en connaître les détails, c’est comme un partage », confie Naïg Rozmor à la psychologue. « Ça va en réveiller quelques-uns, ce petit livre-là. Des gens ont dû penser que je n’existais plus. Ils vont se dire : “Mais elle est vivante !” »

www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/naig-rozmor-la-poesie-malgre-alzheimer-21-02-2013-2012484.php, 21 février 2013. Rozmor N et Gombert C. Les fins dernières d’un poète / Finvezoù diwezhañ ur barzh. Simon B (trad.), Guiriec JP (illustr.).64 p. ISBN 978-2-36758-006-7.Février 2013. www.skolvreizh.com/.