Les fins dernières d'un poète / Finvezoù diwezhañ ur barzh, de Naïg Rozmor et Chantal Gombert (1)
Société inclusive
« La poésie, il faut la mettre en condition. Il faut l’encourager pour qu’elle s’ancre. Elle flotte dans l’univers, il y a une force mystérieuse qui anime tout ça. Elle vit en nous, autour de nous, alors on ouvre une lucarne, on la saisit. Il ne faut pas la laisser s’échapper sinon on ne retrouve plus sa route », dit Naïg Rozmor, poétesse bretonne âgée de quatre-vingt-dix ans, atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis plusieurs années, et qui vit en maison de retraite. Claire Vannier, du Télégramme, écrit : « la force des mots est intacte, la poésie explose. Attentive à ce qui se dit autour d’elle, et sur elle, Naïg Rozmor a pourtant l’air un peu perdu. » « Cette grande dame de la littérature bretonne travaille depuis deux ans avec la psychologue Chantal Gombert. Quand elles se sont rencontrées, Naïg Rozmor s’enfonçait doucement dans un univers qui n’avait plus ni passé, ni lendemain. Mais, dès les premiers ateliers de peinture proposés par la thérapeute, des étincelles ont éclairé l’artiste, la ramenant, pour un moment, dans le présent. Pour les deux femmes, l’expérience était un défi. Celui de permettre, malgré la perte de la mémoire, la résurgence d’une vie poétique. Le résultat tient en un ouvrage d’une soixantaine de pages, Les fins dernières d’un poète, illustré par Jean-Pierre Guirizec et traduit en breton par Bob Simon. Mais, il s’agit surtout d’un témoignage généreux et émouvant, rempli d’espoir pour les personnes touchées par la maladie ».
www.letelegramme.com/ig/generales/regions/bretagne/naig-rozmor-la-poesie-malgre-alzheimer-21-02-2013-2012484.php, 21 février 2013. Rozmor N et Gombert C. Les fins dernières d’un poète / Finvezoù diwezhañ ur barzh. Simon B (trad.), Guiriec JP (illustr.).64 p. ISBN 978-2-36758-006-7.Février 2013. www.skolvreizh.com/.