Les ergothérapeutes et la maladie d’Alzheimer : quelle formation ? (5)
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Seuls 13 % des ergothérapeutes estiment que la formation continue dont ils ont bénéficié suffit pour assurer leur pratique auprès des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. La grande majorité pensent que cette formation est soit insuffisante (27%), soit qu’ils n’en ont pas bénéficié mais en auraient besoin (44%). Il existe peu de différences dans ces opinions entre les ergothérapeutes diplômés avant 2000 et ceux diplômés en 2000 ou après, à deux exceptions près : d’une part, les plus anciens diplômés estiment plus souvent que les autres qu’ils ont suffisamment de formation continue (16% contre 11%), et, de façon corollaire, ils pensent qu’ils n’ont pas besoin d’une formation supplémentaire (40% contre 49 % pour les plus jeunes diplômés). Dans le cadre de leur activité professionnelle, assez peu d’ergothérapeutes (11%) peuvent bénéficier d’un temps suffisant pour une pratique réflexive afin d’analyser leur pratique. Nombreux sont ceux qui affirment avoir besoin de ce temps de réflexion, inexistant actuellement (55 %). Les plus jeunes diplômés (depuis 2000), déclarent plus souvent que les autres qu’ils ressentent ce besoin (60% contre 53 %), qu’ils ne disposent pas de ce temps de réflexion et qu’ils en auraient besoin. Enfin, seuls 15% des ergothérapeutes peuvent bénéficier d’un soutien psychologique ou d’un soutien avec un intervenant extérieur (régulation, supervision…) pour les aider dans leur activité professionnelle ; certains souhaiteraient pouvoir en bénéficier (42%), alors que 25% n’en éprouvent pas du tout le besoin. Les diplômés les plus récents (depuis 2000) affirment plus souvent que les autres ne pas avoir besoin de ce soutien (29% contre 23%).
Fontaine D. Ergothérapeutes et maladie d’Alzheimer. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et de l’accompagnement de la maladie d’Alzheimer n°19. Avril 2011. ISSN 1954-3611 (en ligne). www.fondation-mederic-alzheimer.org.